Ypsilon Phaethon : les tubes du succès 5


Histoire de sortir des tests de câbles, de switchs ethernet et d’alimentations, m’est venue l’idée de regarder si des évolutions possibles (hors câbles) étaient possibles sur mon Ypsilon Phaethon (version cuivre). Bien sûr, le passage à une version Silver serait certainement le meilleur upgrade mais il faut aussi garder raison, même si on peut se demander si dans ce qu’il va suivre, j’ai vraiment été raisonnable.

Le Phaethon est un amplificateur intégré hybride avec des sorties tubes. Il présente la particularité de pouvoir être utilisé avec des tubes de type 6H30 dont vous retrouverez les caractéristiques ici mais également des 5687 (caractéristiques ici) en changeant uniquement la configuration de l’ampli via des jumpers. Les 5687 sont les versions européennes des E182CC mais également des fameux tubes 6900. La restitution entre des 6H30 et des 5687 est assez différente et permet de répondre aux goûts de chacun.

Les 6900 sont réputés très qualitatifs mais sont difficilement trouvables et par conséquent très chers. Quoique….comparé à des câbles. Bref, je me suis lancé dans la recherche et l’achat de tubes Bendix 6900 avec les mesures qui vont bien et auprès d’un professionnel réputé.

Il y a maintenant, deux semaines, un jeu de tubes Bendix 6900 (matched pair) est arrivé à la maison. Ces tubes sont arrivés également avec une paire de“shield” ou d’écran permettant de diminuer la température des tubes et donc de prolonger leur vie. L’installation se fait sans peine et justement sans changement de jumpers puisque j’étais déjà en 5687. Les tubes peuvent fonctionner jusqu’à 300°C et, positionnés dans le Phaethon, ils étaient autour de 150°C stabilisés et avec les “Shields” autour de 100°C stabilisés.

Bendix 6900 et son écran (Shield)
Tubes Bendix 6900 NOS vs 5687 de chez National

Passons maintenant aux écoutes et aux premiers retours. Chose surprenante, notamment quand on a des Leedh E2 Glass avec un rendement faible, c’est qu’avec le Phaethon au volume à “0”, on entend du son passer légèrement (dans mon cas sur l’enceinte droite). Ceci témoigne d’un gain accru en comparaison de mes précédent 5687 de chez National mais également que les deux tubes ne sont pas parfaitement équilibrés, ce qui n’est pas non plus anormal. Je vous rassure, en mettant le volume déjà à “1” sur le Phaethon, cet écart entre gauche et droite ne s’entend plus. En montant le volume progressivement et en laissant le système s’installer, on peut entendre très clairement :

  • un gain accru vs les 5687 National qui amène selon moi au point ci-dessous.
  • une capacité étonnante à être plus expressif dans le bas du spectre tout en restant articulé et lisible,
  • une ouverture de scène que je n’avais encore jamais entendu, ceci permettant de révéler des titres comme jamais je ne les avais entendu à présent : meilleure lecture des ensembles complexes, spatialisation et ressenti 3D (en plus des Leedh E2 Glass).

L’écoute à bas volume ne manque pas de tenue dans le grave et n’a jamais été autant agréable sur le long terme et notamment dans cette période de confinement pendant laquelle on doit conjuguer promiscuité et respect des autres.

En résumé, c’est un essai gagnant, qui a un coût mais certainement pas plus ruineux que d’autres améliorations. Le seul problème est quand même que ces produits ont une durée de vie, j’espère 5 ans dans une utilisation pré-ampli comme sur le Phaethon. S’il n’est pas possible de trouver des tubes dans le futur, il me restera un goût vraiment….amer.


Laissez un commentaire

5 commentaires sur “Ypsilon Phaethon : les tubes du succès