Optimisation du réseau dans le cadre de streaming audio 14


Le réseau a souvent été perçu comme un moyen de faire transiter des fichiers entre un serveur et un lecteur réseau. L’optimisation de ce réseau ne revêtait par forcément un intérêt fort jusqu’à il y a peu de temps, les audiophiles se concentrant sur la partie appareillage (Streamer/DAC) selon l’adage “Bits are Bits”.

Quelques audiophiles se sont focalisés à limiter les perturbations en utilisant du wifi et non plus de l’Ethernet. Une des limitations est forcément la capacité du wifi à tenir les débits demandés notamment en haute résolution PCM ou DSD.

Quelques téméraires se sont lancés dans quelques optimisations tel que le “Pont Optique” : utilisation de 2 boîtiers de conversion ethernet/fibre, la fibre étant reconnue comme “insensible” aux perturbations notamment électromagnétiques. La performance de cette installation pouvait être améliorée via l’utilisation de batteries ou d’alimentations plus performantes que celles d’origine au niveau des boîtiers de conversion.

On peut également citer un produit passif tel que l’Etalon Isolator qui a le mérite de limiter le nombre de câbles.

Une dernière optimisation visait à se passer de switch/répartiteur en utilisant deux ports ethernet d’un PC, MAC ou autre NAS. Un exemple de ce mode “Bridge” est décrit pour les NAS QNAP ici.

J’ai découvert sur quelques fora nord-américains le Waversa SmartHub. Malgré le prix élevé, j’ai investi dans ce produit qui présente l’intérêt d’être un hub ethernet et USB sur batteries. Chaque hub (ethernet et USB) est associé à deux batteries qui se chargent alternativement : le hub est alimenté uniquement par la batterie qui n’est pas en charge donc découplée du réseau électrique. Au delà de ne pas avoir été convaincu par la performance de ce produit sur la partie ethernet, j’ai eu de nombreux problèmes avec la partie USB. En effet, ma Mutec MC3+ USB associée au Waversa demandait trop de courant et les batteries se déchargeaient trop rapidement jusqu’à conduire à l’effondrement du Waversa. En effet quand celui est “à plat” il faut apparemment ouvrir l’appareil et débrancher/rebrancher les batteries, ce que je me suis refusé à faire. Le revendeur m’avait proposé de coller une petite interface usb alimentée en 5V afin de « soulager » les batteries, mais là aussi je me suis refusé à le faire afin d’éviter de rajouter des câbles.

A noter que dans une petite pièce d’écoute les claquements des relais permettant la transition d’une batterie à l’autre ne sont pas des plus silencieux. On peut abaisser la tension limite de basculement d’une batterie à l’autre afin de limiter le basculement des relais. Pour toutes ces raisons, mon test du Waversa sur mon système n’a pas été concluant et compte tenu du prix, il ne me paraissait pas opportun de le conserver uniquement pour la partie ethernet qui ne m’avait pas convaincu. Je dois admettre que je n’ai peut être pas été focalisé à 100% sur ce niveau de performance en ethernet compte-tenu des problèmes en USB. Quoiqu’il en soit je n’envisage pas de l’essayer de nouveau dans sa version actuelle. On trouve des retours positifs sur ce produit en ethernet notamment ici.

Il y a quelques mois j’avais fait l’acquisition d’un bundle incluant un switch ethernet dlink modifié par Paul Pang au travers de l’ajout d’une horloge TCXO (219USD).

Quelle surprise quand je l’ai comparé en lieu et place de mon switch habituel (Netgear GS108). Ce switch modifié a apporté plus de fluidité dans la restitution. La lecture de morceaux complexes avec de nombreux instruments (ex : Rodrigo y Gabriella / Tamacun / Live in Japan). Le remplacement de l’alimentation à découpage de base par une alimentation linéaire 5V accentue les effets décrits précédemment (Alimentation Tomanek, HDPlex 200W et Uptone JS2).

Comment était il possible d’être passé au travers de cet impact ?

Dans ce sens j’ai commencé à regarder de plus près quelles autres solutions Paul Pang, spécialiste des tweaks avec horloges, propose. Ainsi on peut trouver (lien) :

  • routeur avec horloge OCXO
  • le fameux switch dlink avec horloge TCXO
  • un switch dlink avec horloge OCXO sur le switch (ca fait vraiment DIY)
  • un switch dlink avec entrée BNC pour horloge et alimentation incluant l’horloge
  • un switch dlink avec entrée BNC auquel on peut rajouter une clock 10M avec double sortie BNC (Master Reference Clock)

Je me suis lancé dans l’essai de cette dernière solution notamment car la deuxième sortie de l’horloge Paul Pang peut servir à alimenter ma Mutec MC3+ USB. Dans cette configuration, le switch dlink doit être alimenté, ce qui a été le cas avec une alimentation HDPlex 200W ou une Uptone JS2.

N’y allons pas par quatre chemins, les ressentis du premier essai avec le petit “switch TCXO” sont magnifiés : fluidité de la restitution, lisibilité des morceaux compliqués avec un timing et des silences qui permettent de profiter des œuvres comme jamais.. Je n’ai pas noté d’impact sur la dynamique et microdynamique cependant la scène sonore, notamment en profondeur, est améliorée avec une facilité déconcertante à positionner les instruments.

Ces essais me confortent dans l’idée que la maîtrise des horloges, et pas uniquement au niveau des convertisseurs et streamers et un point impactant fortement la restitution sonore. C’est clairement quand on enlève cet équipement que l’on se rend compte de son apport significatif.

Je reviendrai sur ce point particulier dans un prochain article sur le dCS Network Bridge et la clock Rossini.

Cet upgrade n’est pas donné mais demeure plus accessible qu’un Waversa SmartHub (certes sans la purification USB) qui ne m’a guère convaincu. Si vous pouvez, n’hésitez pas à commencer par le “petit switch TCXO” qui est déjà une belle optimisation.

A noter que la Masterclock Paul Pang alimente sans problème le switch dlink mais également une Mutec MC3+ USB.

Bien sûr, ceci n’est que mon point de vue, dans le contexte matériel ci-dessous. Le Waversa a été essayé sur l’Amare Musica et le digione. Les Paul Pang ont été essayés avec le dCS Network Bridge et le Digione.

LIENS


Materiel utilisés lors de l’essai :

  • Transport réseau : Amare Musica Diamond Server, dCS Network Bridge, Allo DigiOne
  • Interface : MC3+ USB avec l’Amare Musica
  • Câbles Réseau : Paul Pang, Synergistic Research Core Active SE, Totaldac
  • Câbles BNC : Paul Pang, Pasternak, Canare, Oyaide 510
  • Câbles numériques : Coincident, Synergistic Research CTS, Curious, Amare Musica
  • Câbles secteur : Synergistic Research Tungsten, Coincident, MCRU 75
  • Alimentations : Tomanek, HDPlex 200 et 400W, Uptone JS2
  • Leedh E2 >> Ypsilon Phaethon >> Metronome C8

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