Suite à une écoute fin août du dCS Network Bridge au magasin HiFi Lyon Quatuor Music, rendez-vous a été pris ce jour pour une écoute à domicile sur mon système du moment. Franck de Hifi Lyon arrive juste avant midi et l’apéro (trop frais en terrasse pour profiter de la vue sur Belledone). On sort la bête, et on la branche rapidement car l’apéro n’attend pas et je vous rappelle qu’une des conclusions de la précédente écoute était le temps de chauffe de ce produit : Câble secteur Synergistic Research Tungsten (Artificiel paraît il…), câble SPDIF avec convertisseurs SPDIF/Fibre, câble RJ45 SoTM avec Etalon Isolator. Les essais ont été réalisés avec des fichiers PCM et Roon en tant que serveur. En effet le DAC de Test (Metronome C8) est limité au PCM 24/192. Le dCS gère du DSD en DoP jusqu’au DSD64 sur SPDIF et AES/EBU. Il est possible d’aller jusqu’au DSD128 (en DoP) en utilisant les doubles sorties AES/EBU et SPDIF (essentiellement réservé aux produit dCS). Le test a été réalisé en ethernet et le wifi dont dispose le “Network Bridge” n’a pas été essayé.
J’avais pris soin de télécharger l’application dCS sur l’apple store de manière à pouvoir adapter de potentiels paramètres : sorties, mode serveur (UPnP ou Roon), etc…Mais globalement, cette application n’a que peu servie et je ne m’étendrai pas sur son analyse : elle paraît assez basique notamment dans une utilisation UPnP via un serveur (minimserver ?). L’intérêt est de pouvoir “monitorer” la température du produit afin de comprendre l’évolution de la restitution sonore. Bref, le dCS Network Bridge a été connecté en 10 secondes à Roon et la musique était lancée. Ce fût d’une simplicité déconcertante.
Après un bon repas et 1h30 de chauffe nous voici revenu au point d’écoute. La température était montée calmement pour atteindre les 37.2° . On s’installe confortablement, on cale le potentiomètre de l’ampli sur “12” et nous voilà partis.
Deux choses nous frappent des les premières secondes
- la macro et micro dynamique
- la qualité de la scène sonore en profondeur et largeur
Le suivi des jeux de cymbales sur le live d’Avishai Cohen “As is” ou sur la reprise du “vent l’emportera” de Sophie Hunger et saisissant. Longueur de note, détourage des plans sonore contribuent à une écoute tout en musicalité.
Nous n’avons pas testé énormément de câbles mais nous nous sommes laissés tenter par un passage sur de l’AES en comparaison de la sortie SPDIF. Bien sûr il nous sera difficile de faire la part des choses entre la qualité des sorties et l’impact des câbles mais comme nous étions d’une humeur joueuse nous nous sommes lancés.
On commence par un Audioquest Coffee (câble à blindage actif par pile, revêtus argent sur les connecteurs cuivre) que Franc avait amené : comparé à la solution SPDIF/fibre, on perd légèrement en détails voire en attaque. L’équilibre est légèrement différent, tirant un peu plus sur le bas. Les voix sont chaleureuses avec plus de poids, d’énergie. Bref une écoute plus mélodieuse, potentiellement moins intellectuelle. Personnellement j’ai du mal à me faire une idée et je serais capable de vivre avec les deux solutions. On essaye alors un câble de passage, un Synergistic Research CTS (avec blindage actif). Sur “Winston CHurchill Boy” de Benjamin Clementine, la voix de l’interprète prends du poids, de la consistance sans perdre en informations et en détails. Cette impression est consolidée par la voix ciselée et chaleureuse de Juliette Armanet sur “l’amour en solitaire” . Bref ce Synergistic Rersearch CTS semble être un bon compromis par rapport aux deux solutions précédentes testées, mais à un prix bien moins contenu malheureusement.
Un troisième compère arrivant après 1h30 d’écoute et une température du dCS de 39°C, nous oblige à une pause café. A notre retour, le câble AES/EBU Synergistic Research CTS est toujours en place. Nous voilà repartis pour une petite heure d’écoute qui s’est traduit par une montée en température jusqu’à 41°C. Je fais une fixette sur cette température et le gadget de dCS pour une bonne raison : la restitution n’a pas arrêtée de s’améliorer tout au long de l’écoute notamment en terme d’ouverture de scène mais également d’énergie et de dynamique. On atteint rapidement une qualité de restitution qui laisse libre court à la musicalité avec une envie d’enchaîner différents titres et styles. On peut citer Avishai Cohen (Trompette) sur “Dark Nights, Darker days” qui présente une réelle maîtrise du rythme et de la résolution dans les basses. Nous ne perdons aucune informations des jeux de guitare de Rodrigo y Gabriela sur le morceau complexe, qui peut vite devenir de la bouillie, Tamacun.
Franck confirme que le produit demande une longue durée de stabilisation et quand on atteint 41-43°C on peut être assuré que le produit est au maximum de son potentiel. Le retour à ma solution dématérialisée actuelle sur base de Raspberry Pi et interface Singxer F1XU208 est difficile, pas que ce soit inécoutable, mais clairement le dCS Network Bridge a placé la barre très haut en terme de dynamique, détails et scène sonore. Si vous le soignez en terme de câbles secteurs mais également sur les câbles de liaison avec les DAC, le retour à votre solution actuelle devrait être aussi compliqué que pour moi. Heureusement que ma mémoire auditive est limitée dans le temps.
En résumé, on peut lui attribuer une “Patate d’or” même si on aurait souhaité pouvoir avoir le SPDIF sur BNC et non RCA et avoir une sortie USB afin de pouvoir bénéficier du DSD (format non testé). Il est apparemment prévu que dans une évolution de firmware proche, dCS propose une sortie USB sur l’actuelle entrée USB.
Si vous voulez compléter vos lectures, voici quelques reviews des voisins :
Matériel de test :
- Amplificateur Ypsilon Phaethon
- Enceintes : Leedh E2 Glass Proto
- câbles HP : Leedh
- DAC : Metronome C8
- câbles de modulation : Coincident
- câbles secteurs : Synergistic Research Tungsten
- Source : dCS network bridge et Sonore microrendu (+ Alimentation uptone LPS1)
- câbles numériques : divers (cf test)
Ajout du matériel de test.