[impressions] Ypsilon DAC 1000 et PinkFaun 2.16 2


J’ai eu l’opportunité courant juin 2019 de faire une écoute d’un système sur base d’un ampli Ypsilon Phaethon et enceintes Leedh E2 Glass chez Musicadomia. Ce système, que je connais assez bien pour en avoir “une copie” à la maison, était complété par le nouveau DAC 1000 de chez Ypsilon dans sa version de base cuivre (il existe une version Silver comme sur les autres produits de la marque, et le serveur 2.16 de chez PinkFaun.

Le serveur PinkFaun est en fait plus qu’un serveur embarquant les fichiers musicaux sur des disques durs SSD, il s’agit également d’un streamer particulièrement versatile et pourvu en sorties. Le PinkFaun peut être configuré via l’addition de cartes PCI additionnelles de conception maison. On peut citer une carte USB, une carte SPDIF (avec sorties BNC, Coax, AES/EBU ainsi que wordclock) et une carte i2S avec sorties RJ45 ou HDMI avec le choix du fournisseur de DAC pour la compatibilité. Chacune de ces cartes peut être alimentée par une alimentation externe en 5V la puissance demandée dépendant de la présence de clocks additionnelles. Ces cartes peuvent embarquer au choix, aucune clock, une clock OCXO ou une ultra OCXO. Il est à noter que ces cartes sont disponibles indépendamment du serveur si vous souhaitez les monter sur votre propre appareillage. Étonnamment, la seule carte qui manque est une carte ethernet (à l’instar de JCAT)

Le PinkFaun 2.16 est rélié au DAC 1000 en i2S via HDMI. nous avons favorisé cette écoute à une écoute en AES entre le serveur et le DAC par faute de temps. D’après mon hôte, la liaison i2S est un plus en terme de cohérence de scène et d’immersion. Le PinkFaun est piloté par un OS temps réel customisé par AudioLinux. Le DAC 1000, sans que j’ai beaucoup de détail est conçu sur une base de réseaux de résistance (R2R) pour le PCM et s’appuie sur une puce AKM (référence à clarifier) pour le DSD qui n’est disponible uniquement sur son entrée USB.

L’écoute s’est donc déroulée dans une pièce traitée acoustiquement avec le PinkFaun piloté par Roon. Je n’ai pas retenu tous les titres que nous avons passé, jazz et classique essentiellement, et mon retour ci-après ne témoignera que de mon ressenti. une écoute plus approfondie chez moi sera à planifier.

Ce qui m’a frappé dès les premières notes, c’est que ce DAC 1000 ne sonne pas comme les R2R qui ont pu passer chez moi (TotalDac D1 Dual, MSB Diamond, Rockna Wavedream ou plus récemment le Metrum Acoustics Pavane) : aucun ressenti de manque d’attaque et de coté enjoué. L’écoute est aérée et dynamique. Elle devrait s’améliorer quand le caisson Leedh 20.1 aura été remis en route. En effet, dans cette configuration et dans cette pièce, il manque un peu d’impact dans les basses. Cette écoute aurait pu continuer pendant des heures et passer toute la bibliothèque Roon tant cette écoute est immersive. Les notes sont longues, liées, avec un respect des timbres qui ne témoignent d’aucun défaut. Quitte à paraître “lourd” sur le sujet, je ne suis plus dans l’idée de que je me fais des DAC R2R qui ne correspondent pas à mes goûts : le DAC 1000 n’est pas un frein à la dynamique du système Phaethon+Leedh et c’est bien là le point essentiel. Par quel moyen Demetris Backlavas a réussi ce tour de force qui le différencie à coup sûr des standards de cette industrie R2R ? Bien joué, encore une fois.

Dans cette configuration de qualité il convient d’avoir une source de qualité. Tout ce qui est maltraité en entrée du signal ne sera jamais récupéré par le DAC. Même si l’écoute s’est bornée à une écoute PCM avec une liaison i2S, il est certain que nous sommes face à une source de qualité avec ce PinkFaun 2.16 dont les cartes i2S et AES sont reclockées avec les clocks de précisions PinkFaun. Je ne saurais dire de quoi le serveur était constitué (alimentation, clock, CPU, etc…) ni même quelle configuration était mise en oeuvre (chargement en RAM, séparation des CPU, overclocking, etc…) mais franchement, ce n’était pas le sujet, du moins pour l’instant. Cette source est vraiment à la hauteur du système . Ce PinkFaun 2.16 se révèle une source résolvante et fluide. Dans les mouvements denses, il est aisé de lire le jeu des différents registres. Le son n’est pas projeté et pas du tout fatigant, aucune dureté n’est perceptible.

Cette écoute de 2 heures qui avait pour but de faire connaissance avec le DAC et la source a été vraiment un très bon moment qui me rend impatient de l’écouter dans mon environnement. Un grand merci à Musicadomia pour son accueil, son enthousiasme et d’avoir pris le temps de me faire découvrir ces appareils.


Laissez un commentaire

2 commentaires sur “[impressions] Ypsilon DAC 1000 et PinkFaun 2.16